
Les collectivités territoriales françaises s’engagent à l’international sous diverses formes. Projets de coopération décentralisée, soutien aux acteurs du territoire, actions de rayonnement culturel, attractivité économique, actions de sensibilisation et d’engagement citoyen (via l’ECSI), mobilité des jeunes, volontariats (VIES), relations diplomatiques avec les corps consulaires, ou encore renforcer les collaborations scientifiques et universitaires, la liste est longue!
L’Action Extérieure des Collectivités Territoriales, AECT ou AICT pour les initiés, s’appui avant tout sur les acteurs du territoire. C’est cet ancrage qui fait tout l’intérêt d’une dynamique de réseau tournée vers les territoires.
Quel rôle pour les réseaux régionaux?
Les réseaux régionaux sont l’expression même d’une politique internationale construite résolument à partir les territoires. Ils accompagnent ainsi les différentes politiques publiques à l’international menées par les collectivités.
- Mobiliser les collectivités sur des actions internationales quelque soit leurs formes (volontariat, ECSI, Coopération décentralisée etc)
- Animer les dynamiques locales pour faciliter les échanges entre acteurs et coordonner les actions.
- Fournir un soutien technique et financier pour le montage et le suivi des projets.
En chiffre?
Les RRMA peuvent compter sur près de 210 collectivités membres. Réseau citoyens et démocratiques, les réseaux régionaux sont administrés pour partie par des collectivités.
70 sont membres directs des conseils d’administrations des 14 RRMA, 6 en assurent la présidence.
Ce sont 370 collectivités accompagnées au quotidien, sur leurs projets et plus largement sur la construction de leurs politiques publiques, les évènements en région, l’accueil de délégation etc.
Depuis 2020, ce sont près de 70 projets en consortium soutenus par les réseaux, impliquant 190 collectivités, et consolidant ainsi des actions collectives et des partenariats durables à travers le monde.
Quel fil d’ariane est suivi par les réseaux dans leurs missions auprès des collectivités?
Plutôt qu’un grand discours, une courte vidéo sur l’approche des « Territoires en commun » :

Connaître les territoires et être un acteur ressource pour les collectivités
Les collectivités territoriales françaises adoptent différentes approches pour mener à bien leurs projets de coopération, en fonction de leur contexte et de leurs priorités.
Afin de mieux comprendre les écosystèmes d’acteurs de la coopération internationale, les RRMA ont une mission d’observatoire de ces dynamiques. En 2024 l’Etude ACTER a posé un diagnostic sur l’état de l’action extérieure des collectivités territoriales afin :
- D’actualiser l’état des connaissances sur les politiques d’AECT portées par les collectivités de leur région
- De dresser une typologie des modèles organisationnels de l’AECT
La typologie ACTER met en lumière :
- les types d’actions privilégiés ;
- les moyens financiers et humains mobilisés ;
- les partenariats noués en interne (entre services d’une même collectivité) et en externe ;
- les partenariats et stratégies d’internationalisation mises en place ;
- les freins, besoins et perspectives identifiés par les collectivités.
Pourquoi les collectivités choisissent-elles de travailler avec les RRMA ?
Pour faire du lien entre les acteurs du territoire
Expertise territoriale : Grâce à leurs connaissances des enjeux locaux et internationaux, les RRMA accompagnent efficacement les collectivités dans la définition, la mise en œuvre et le suivi de leurs projets en lien avec les acteurs clés de leurs territoires.
Pour travailler dans une logique plurielle
Réseau d’acteurs diversifiés : Les RRMA mettent en relation des collectivités territoriales, des acteurs privés, des OSC, des acteurs de l’éducation, des institutions publiques, créant ainsi des partenariats solides et durables.
Pour dépasser l’approche projet
Accessibilité et soutien continu : Les RRMA sont présents pour les projets mais également en service continu pour les actions de la collectivité, offrant conseils et accompagnement pour assurer la réussite des initiatives.
Pour assurer le financement de leurs initiatives
Les réseaux assurent des financements directs et indirects à l’AECT via des programmes d’action financés généralement par le MEAE et l’AFD.
Vers quels dispositifs accompagner les collectivités?
Clés en main
Le dispositif Clé en main, soutenu par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, facilite l’engagement des collectivités françaises en rassemblant au moins trois collectivités autour d’un projet commun. Ce modèle permet de mutualiser les ressources et de structurer des projets de coopération décentralisée dans le respect des principes de solidarité, d’échange et de réciprocité. Les objectifs du dispositif sont multiples :
- Faciliter la participation des collectivités françaises à des actions de coopération décentralisée.
- Mettre en œuvre les engagements multilatéraux de la France en matière de développement durable.
- Sensibiliser les citoyens aux enjeux de la coopération internationale, en particulier les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Les RRMA accompagnent des collectivités à mettre en oeuvre ces projets à partir de leurs écosystèmes territoriaux.
Retrouvez les exemples de projets clés en mains menés par les collectivités
Depuis la création de ce dispositif essentiel pour les collectivités territoriales, les RRMA ont porté 24 projets en consortium, impliquant 91 collectivités.
FICOL
Le dispositif FICOL, facilité de financement des collectivités territoriales françaises, soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), s’adresse à l’ensemble des collectivités – régions, départements, métropoles, communes – et à leurs groupements (syndicats mixtes, etc.), agissant dans le cadre d’un partenariat de coopération décentralisée avec des autorités locales de pays en développement.
Ce sont aussi 64 collectivités françaises accompagnées et 72 millions d’euros accordés depuis 2014 via le dispositif FICOL.
Ce dispositif soutient les collectivités dans la mise en œuvre de leurs projets. Le financement des projets peut atteindre entre 200 000 et 1 500 000 euros. Pour chaque projet, un minimum de 30% du financement doit être assuré par les collectivités partenaires (françaises et étrangères), ainsi que d’autres acteurs impliqués (associations, agences, etc.)
Les projets soutenus par l’AFD sont pluriannuels, avec une durée maximale de trois ans. Ils doivent s’inscrire dans les priorités internationales de la France, comme les ODD et les Accords de Paris sur le climat.


